L’avocat en droits humains Arnon Nampa enchaîné lors de sa dernière comparution au tribunal
Le 28 mai 2025, le défenseur des droits humains Arnon Nampa a été contraint de comparaître devant le tribunal les jambes entravées et a été condamné à deux ans de prison en plus de ses précédentes condamnations à 24 ans de prison au total. Cela s’est produit lors d’une audience pour déterminer sa condamnation devant la Cour d’assises de Thaïlande concernant l’une de ses affaires de lèse-majesté.
Le 27 mars 2025, Arnon Nampa a été condamné à une peine de deux ans de prison supplémentaire pour lèse-majesté (diffamation ou offense à un monarque) pour un discours prononcé à Chiang Mai, une province du nord de la Thaïlande, en novembre 2020.
Le 7 septembre 2020, l'avocat en droits humains Arnon Nampa a été libéré de la prison de Bangkok après que la police a indiqué qu'il n'était pas nécessaire qu'il soit détenu pour l'enquête.
Le 3 septembre 2020, le tribunal pénal de Bangkok a révoqué la caution accordée au défenseur des droits humains Arnon Nampa.
Le 9 août 2020, la cour pénale de Bangkok a accordé une libération sous caution au défenseur des droits humains et militant pro démocratie Arnon Nampa.
Le 7 août 2020, l'avocat en droits humains Arnon Nampa a été arrêté chez lui à Bangkok. L'arrestation a eu lieu après sa participation à un rassemblement pacifique le 18 juillet 2020. Le défenseur des droits humains est accusé en vertu de huit articles différents, notamment pour sédition et violation du décret d'urgence. Au moment de l'écriture de cet appel, Arnon Nampa est toujours en garde à vue au tribunal de Bangkok.
Arnon Nampa est avocat en droits humains et offre bénévolement son expertise juridique au sein de Thai Lawyers for Human Rights -TLHR (avocats thaïs pour les droits humains). TLHR a été fondé en 2014 dans le but d'apporter une aide juridique aux personnes accusées d'avoir violé la loi sur les crimes de lèse-majesté et aux défenseur-ses ciblés par les autorités après le coup d'État militaire du 22 mai 2014. TLHR a reçu un prix décerné par l'ambassade de France à Bangkok en décembre 2014 pour son travail. Arnon Nampa défend de nombreux individus, dont plusieurs défenseur-ses des droits humains emprisonnés, accusés de lèse-majesté en vertu de l'article 112 du Code pénal qui, en termes généraux, interdit d'insulter la monarchie.
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- À propos de
- 12 Juin 2025 : L’avocat en droits humains Arnon Nampa enchaîné lors de sa dernière comparution au tribunal
- 2 Avril 2025 : L’avocat thaïlandais Arnon Nampa inculpé à plusieurs reprises
- 9 Septembre 2020 : Arnon Nampa libéré sous caution
- 5 Septembre 2020 : Annulation de la libération sous caution d'Arnon Nampa
- 11 Août 2020 : Arnon Nampa libéré sous caution
- 7 Août 2020 : L’avocat en droits humains Arnon Nampa arrêté et accusé
Le 28 mai 2025, le défenseur des droits humains Arnon Nampa a été contraint de comparaître devant le tribunal les jambes entravées et a été condamné à deux ans de prison en plus de ses précédentes condamnations à 24 ans de prison au total. Cela s’est produit lors d’une audience pour déterminer sa condamnation devant la Cour d’assises de Thaïlande concernant l’une de ses affaires de lèse-majesté.
Arnon Nampa est un éminent avocat en droits humains et militant pour la démocratie qui est à l’avant-garde du mouvement pour la réforme politique et la liberté d’expression en Thaïlande. Il met bénévolement son expertise juridique au service de Thai Lawyers for Human Rights (TLHR), une organisation créée en 2014 à la suite du coup d’État militaire du 22 mai pour apporter une assistance juridique gratuite aux personnes accusées de lèse-majesté, aux défenseur⸱ses des droits humains (DDH) et à d’autres personnes touchées par la loi martiale et qui n’ont pas de représentation juridique. TLHR a reçu un prix décerné par l’ambassade de France à Bangkok en décembre 2014 pour son travail. Au fil des années, Arnon Nampa a défendu de nombreuses personnes — y compris des DDH emprisonnés — dans des affaires liées à l’article 112 du Code pénal thaïlandais (lèse-majesté), qui interdit d’insulter la monarchie. Pour récompenser son travail en faveur des droits humains, Arnon Nampa a reçu le Prix Front Line Defenders 2025 pour les défenseur·ses des droits humains en danger. Le défenseur purge actuellement une peine d’emprisonnement de plus de 24 ans dans le cadre de plusieurs affaires, dont la plupart sont liées à l’exercice pacifique de la liberté d’expression, en violation de l’article 112.
Le 28 mai 2025, Arnon Nampa a été condamné à une peine supplémentaire de deux ans d’emprisonnement par la Cour d’assises de Thaïlande et a été contraint de comparaître devant le tribunal les jambes entravées par des chaînes, alors que la loi interdit clairement de telles mesures. Selon la Section 21 de la loi correctionnelle B. E. 2560 (2017), l’utilisation de moyens de contrainte sur les détenus est interdite, sauf dans des conditions spécifiques qui nécessitent une évaluation individualisée des risques. L’utilisation d’entraves sur Arnon Nampa est contraire à la législation nationale et à l’obligation de la Thaïlande d’adhérer à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qu’elle a ratifiée.
Le 28 mai, suite à l’audience d’Arnon Nampa, le Dr Thongchai Winichakul, historien et intellectuel public thaïlandais, a déposé une pétition auprès de la Cour d’assises de Thaïlande, demandant une enquête immédiate sur le traitement du défenseur et la fin de l’enchaînement des prisonniers au tribunal. La Cross Cultural Foundation (CrCF), une organisation thaïlandaise qui promeut les droits humains et l’accès à la justice, agit au nom du Dr Winichakul et prend en charge cette affaire, avec la collaboration de TLHR. Dans les prochains jours, la CrCF déposera une motion demandant une audience au cours de laquelle elle présentera les preuves pertinentes et plaidera contre l’enchaînement des prisonniers, notamment Arnon Nampa.
Front Line Defenders salue l’initiative de la CrCF et de TLHR et appelle les autorités thaïlandaises à cesser immédiatement toute forme de traitement dégradant et discriminatoire à l’encontre du défenseur des droits humains Arnon Nampa et des autres détenus. Ces pratiques portent atteinte aux obligations de la Thaïlande en vertu du droit international relatif aux droits humains et menacent la sécurité et la dignité des défenseur⸱ses des droits humains.
Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude concernant l’acharnement judiciaire et le traitement dégradant d’Arnon Nampa. Ce traitement constitue une violation des obligations de la Thaïlande en vertu de la législation nationale et internationale en matière de droits humains, notamment l’interdiction des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Le 27 mars 2025, Arnon Nampa a été condamné à une peine de deux ans de prison supplémentaire pour lèse-majesté (diffamation ou offense à un monarque) pour un discours prononcé à Chiang Mai, une province du nord de la Thaïlande, en novembre 2020. Il s'agit de la septième condamnation d’Arnon Nampa pour lèse-majesté, ce qui porte sa peine d'emprisonnement cumulée à 22 ans, 1 mois et 20 jours. Selon l'organisation Thai Lawyers for Human Rights (TLHR), il est détenu depuis le 26 septembre 2023 et les appels contre toutes les condamnations sont en cours. Pour la seule année 2024, il a présenté au moins 41 demandes de mise en liberté sous caution, qui ont toutes été rejetées.
Le 7 septembre 2020, l'avocat en droits humains Arnon Nampa a été libéré de la prison de Bangkok après que la police a indiqué qu'il n'était pas nécessaire qu'il soit détenu pour l'enquête.
Le 3 septembre 2020, le tribunal pénal de Bangkok a révoqué la caution accordée au défenseur des droits humains Arnon Nampa. Le défenseur avait été libéré sous caution le 9 août 2020 ; il était accusé de sédition suite à sa participation à plusieurs manifestations au cours des derniers mois. Il est actuellement en détention préventive dans la prison de Bangkok.
Le 9 août 2020, la cour pénale de Bangkok a accordé une libération sous caution au défenseur des droits humains et militant pro démocratie Arnon Nampa. Le défenseur avait été arrêté le 7 août 2020 après avoir participé à plusieurs manifestations appelant à des réformes politiques et à une nouvelles constitution.
Le 7 août 2020, l'avocat en droits humains Arnon Nampa a été arrêté chez lui à Bangkok. L'arrestation a eu lieu après sa participation à un rassemblement pacifique le 18 juillet 2020. Le défenseur des droits humains est accusé en vertu de huit articles différents, notamment pour sédition et violation du décret d'urgence. Au moment de l'écriture de cet appel, Arnon Nampa est toujours en garde à vue au tribunal de Bangkok.
Arnon Nampa est avocat en droits humains et offre bénévolement son expertise juridique au sein de Thai Lawyers for Human Rights -TLHR (avocats thaïs pour les droits humains). TLHR a été fondé en 2014 dans le but d'apporter une aide juridique aux personnes accusées d'avoir violé la loi sur les crimes de lèse-majesté et aux défenseur-ses ciblés par les autorités après le coup d'État militaire du 22 mai 2014. TLHR a reçu un prix décerné par l'ambassade de France à Bangkok en décembre 2014 pour son travail. Arnon Nampa défend de nombreux individus, dont plusieurs défenseur-ses des droits humains emprisonnés, accusés de lèse-majesté en vertu de l'article 112 du Code pénal qui, en termes généraux, interdit d'insulter la monarchie.
Le 7 août 2020, la police a arrêté Arnon Nampa chez lui à Bangkok. Le défenseur est accusé de sédition (article 116 du code pénal) ; rassemblement dans l'intention de commettre un acte de violence et obstruction de la voie publique (articles 215 et 385 du Code pénal) ; infraction à la réglementation sur le rassemblement en vertu du décret d'urgence ; obstruction de la circulation, (article 114 de la loi sur la circulation terrestre) ; utilisation d'un amplificateur sans autorisation, (article 4 de la loi sur le contrôle de l'utilisation d'un amplificateur) ; dépôt d'objets sur la route (article 19 de la loi sur le maintien de la propreté et de l'ordre) ; et participation à des actes qui augmentent le risque d'infection (article 34 de la loi sur les maladies transmissibles).
L'arrestation a été menée en réponse à un rassemblement pacifique auquel Arnon Nampa a participé le 18 juillet 2020, devant le Monument de la démocratie à Phra Nakhon, Bangkok, avec le Mouvement des jeunes libres. Le défenseur est l'un des nombreux accusés cités dans l'affaire, ce qui conduit les défenseur-ses des droits humains de la région à croire que l'arrestation d'Arnon Nampa fait partie d'une vague de répression plus large des militants pro-démocratie, et ils craignent donc de nouvelles arrestations dans les prochains jours. Avant son arrestation, Arnon Nampa avait annoncé qu'il se joindrait à un rassemblement à Chiang Mai le 9 août pour prononcer un discours intitulé "Le pouvoir envahissant de la monarchie contre les principes démocratiques". Il devait également participer à un rassemblement similaire le lendemain, le 10 août, sur le campus de l'Université Thammasat à Rangsit.
Front Line Defenders condamne l'arrestation d'Arnon Nampa ainsi que les charges portées contre lui, car il semble qu'il soit pris pour cible à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, et plus particulièrement de la démocratisation en Thaïlande. Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'escalade du harcèlement judiciaire et de l'intimidation des défenseur-ses des droits humains qui prônent la démocratie et les droits humains dans le pays.